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Tiques

S’il est un animal que l’être humain n’apprécie pas du tout, c’est bien la tique. Lorsqu’elle pique, elle peut transmettre via sa salive des agents pathogènes dangereux pour l’homme.

Les tiques sont présentes toute l’année en Suisse, mais c’est au printemps et en automne qu’elles sont le plus actives. De janvier à octobre 2019, l’Office fédéral de la santé public (OFSP) a estimé à 18’000 le nombre de consultations médicales pour une piqûre de tique. Il existe deux principales maladies pouvant être transmises par ces acariens hématophages. A noter que les tiques ne sont pas toutes porteuses de maladies.

 

La maladie de Lyme

Appelée aussi borréliose, la maladie de Lyme est causée par une bactérie, Borrelia Burgdorferi, transmise par la tique du mouton, Ixodes ricinus. L’acarien peut inoculer la maladie aussi bien au stade de larve, que de nymphe ou de femelle adulte. La transmission s’opère entre 16 et 24 heures après la piqûre, soit à la fin du « repas sanglant » de l’insecte, la bactérie logeant dans son intestin. Il est donc important de retirer la tique le plus rapidement possible pour limiter les risques de contamination. En Suisse, selon l’OFSP, entre 5 et 30% des tiques sont porteuses de l’agent de la borréliose ; le taux monte à 50% dans certaines régions. Mais toutes les tiques infectées ne transmettront pas la bactérie. Il est estimé que sur 100 personnes piquées par une tique, moins de 5 d’entre elles contracteront la maladie. Un des symptômes typiques, mais pas obligatoire de la maladie, est l’érythème migrant, une rougeur en forme de cercle qui se développe autour de la piqûre, qui ne provoque ni démangeaison ni douleur. Un tel phénomène nécessite une consultation médicale et un traitement aux antibiotiques. Des symptômes grippaux comme la fièvre, des douleurs aux membres et des maux de tête sont aussi des signes, bien que moins spécifiques de la maladie. A savoir que la borréliose peut passer inaperçue et se développer bien des années plus tard, les borrélies pouvant changer de forme et se cacher profondément dans notre organisme.

 

La méningo-encéphalite à tiques

L’autre principale maladie transmise par les tiques est la méningo-encéphalite à tiques ou méningo-encéphalite verno estivale (MEVE). Connue également sous l’abréviation allemande FSME, cette affection est une inflammation des méninges et du cerveau. Il s’agit d’un virus, véhiculé également par la tique du mouton Ixodes ricinus. Sa transmission se fait directement au moment de la piqûre par la salive. En Suisse, environ 1% des tiques sont porteuses du virus de la MEVE. Selon l’OFSP, entre 200 et 400 cas de maladies sont déclarées chaque année. Lors de piqûre par une tique infectée, l’infection ne génère généralement aucun symptôme. Chez une minorité de personnes, des signes semblables à une grippe (fièvre, douleurs articulaires, maux de tête) surviennent entre 2 et 28 jours après la piqûre et disparaissent après quelque temps. Chez 5 à 15% des malades, des symptômes neurologiques (maux de tête, sensibilité à la lumière, vertiges, troubles de la concentration) peuvent apparaître et persister des semaines, voire des mois. Dans les formes les plus graves, des séquelles sont possibles (paralysies des bras, des jambes et des nerfs du visage) et la maladie est mortelle dans 1% des cas avec symptômes neurologiques. D’un point de vue statistique, cela concerne 1,5 piqûres sur 100’000. Il n’y a pas de traitement spécifique de la maladie, seuls les symptômes pouvant être accompagnés.

 

 

Un vaccin, une maladie

S’il n’existe pas de vaccin contre la borréliose de Lyme, on peut se faire vacciner contre la méningo-encéphalite verno-estivale. Depuis 2019, l’OFSP recommande ce traitement à toutes les personnes âgées de plus de 6 ans qui habitent dans des zones à risques (toute la Suisse sauf les cantons de Genève et Tessin) et qui se rendent régulièrement en forêt. Le vaccin est un choix personnel, notamment en raison du bénéfice-risque. Il faut être bien conscient qu’il ne protège que contre l’encéphalite à tiques et qu’il n’exclut pas la prévention et le contrôle du corps systématique après chaque retour de balade, ceci afin d’éviter la maladie de Lyme. RL/VC

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