Dompte-venin
Le dompte-venin officinal, une plante toxique, utilisée comme contrepoison
Ses fleurs blanc-jaunâtre étoilées réparties en plusieurs petits groupes, qui apparaissent de juin à août, font penser à de petits edelweiss réguliers. Son fruit, quant à lui, se présente sous forme d’une longue cosse lancéolée qui contient plusieurs graines pourvues d’une touffe de poils soyeux et s’apparente à une queue d’hirondelle. Cette caractéristique physique propre au dompte-venin officinal a inspiré son nom latin, hirundinaria, et allemand, Schwalbenwurz (racine d’hirondelle). Finalement, seule son odeur désagréable semble prévenir de sa dangerosité. Ses feuilles, ses racines et ses fleurs contiennent en effet un latex toxique, qui fait de lui une plante vénéneuse. Dès lors, pourquoi a-t-il été baptisé dompte-venin – aussi bien en français qu’en latin, Vincetoxicum venant de vincere (vaincre) et toxicum (toxique) ?
Autrefois, il était utilisé comme antidote en cas d’empoisonnement et entrait dans la composition d’une potion vomitive qui devait être administrée avec beaucoup de précaution. Cet usage a été abandonné, car le dompte-venin provoquait beaucoup trop de complications et d’effets secondaires dangereux. Les parties souterraines de la plante contiennent des glycosides, légèrement toxiques, comme la vincetoxine, un alcaloïde agissant sur le cœur et le système nerveux. A forte dose, cette substance peut paralyser les voies respiratoires et entraîner la mort. Raison pour laquelle on l’utilise désormais exclusivement en spaygrie ou en homéopathie.
Sous forme d’essence spagyrique, le dompte-venin possède des effets antiviraux, mais est également anti-inflammatoire. Il est bénéfique au métabolisme, désintoxique et fortifie l’état général durant la convalescence, ce qui permet d’éviter que les virus et les toxines s’installent et s’accumulent dans l’organisme. Sudorifique, il est aussi connu pour ses propriétés diurétiques. Si l’on devait associer l’essence Vincetox à un caractère, on pourrait dire qu’elle convient particulièrement bien aux personnes qui ont peu d’estime de soi et de confiance en leurs propres capacités.
FICHE TECHNIQUE - Vincetoxicum hirundinaria
NOMS POPULAIRES
Asclépiade blanche, racine d’hirondelle (Schwalbenwurz).
HISTOIRE
Dans la mythologie grecque, cette plante fait partie des herbes médicinales dédiées à Asclépios (Esculape), fils du dieu Apollon, qui incarnait l’art de guérir.
BOTANIQUE
Autrefois, ce végétal était classé dans la famille des Asclépiadacées, mais aujourd’hui, il figure dans celle des Apocynacées. Originaire des régions tempérées d’Eurasie, cette plante vivace, qui peut atteindre une hauteur d’un mètre, pousse dans les endroits ensoleillés, secs et parfois rocailleux, sur des sols riches en calcium.
USAGES
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En spagyrie
Contre les infections virales de toutes sortes, comme l’herpès, la mononucléose, la varicelle et le zona. Lors d’infections grippales, de faiblesse musculaire ou de rétention d’eau consécutive à un virus. Aussi en cas de verrues et de molluscums.
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En homéopathie
Contre les maladies virales à caractère récidivant accompagnées de symptômes rhumatismaux. Également en traitement concomitant lors de diabète sucré (de type 2). RL